12/05/2015, jour 59 : Journée de repos à Saint-Jean-Pied-de-Port

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Aujourd’hui est une journée Off. Nous avons convenu de nous reposer une journée à Saint-Jean-Pied-de-Port. Plusieurs raisons à cela. Tout d’abord parce que Saint-Jean-Pied-de-Port est un mythe. En témoigne ce village qui s’est développé au point de devenir une ville-étape importante. On y trouve de tout ici, du modeste bar au restaurant chic et cher, tous les services disponibles au bon fonctionnement de la population, des commerces en tout genre, des boutiques pour touristes, d’autres clairement dédiées à l’équipement des pèlerins. On y rencontre aussi une foule grouillante qui se presse ou qui flâne selon l’intérêt de chacun.

Parce que Saint-Jean-Pied-de-Port, c’est la fin d’un parcours pour certains, ne fut-ce qu’en référence à notre ami Laurent parti ce matin avant même que nous nous réveillions. C’est aussi pour beaucoup, bien que nous soyons toujours en France, le début du Camino Francès qui va dorénavant tracer une ligne presque rectiligne à travers toute l’Espagne jusqu’à Santiago de Compostela. Au regard du nombre de ces nouveaux pèlerins, on se dit d’ailleurs qu’à présent, on ne sera plus jamais seul sur ce Chemin !

Enfin, dernière raison et non des moindres, pour Olivier et moi, c’est l’occasion de se poser un peu, de nous remettre de nos émotions et de souffler un grand coup avant de s’attaquer aux Pyrénées. Parce que l’air de rien, malgré les kilomètres que nous affichons au compteur et notre relative confiance, on pense de concert que ça va sûrement un peu piquer aux pieds !

Du repos, oui, sauf que depuis deux mois, nous nous sommes habitués à notre routine. Nos pieds réclament des kilomètres, nos jambes trépignent. Sans nos sacs sur le dos, nous avons même une étrange impression de légèreté. Comme si nous étions incomplets. Et dans la perspective d’une journée sans marcher, il va falloir trouver de quoi l’occuper.

Olivier a décidé de choyer ses petits petons. Il se rend donc chez une pédicure qu’on lui avait renseigné la veille, avec le secret espoir qu’elle puisse le recevoir. Quant à moi, c’est vers le centre piétonnier que je me dirige, histoire de déambuler un peu à la découverte des vestiges de cette cité médiévale. Je souhaite aussi me rendre compte de visu de l’incohérence du film The Way dont on m’avait soufflé mot, lorsque Martin Sheen longe la rivière en empruntant un mauvais Chemin, alors qu’il est clairement impossible de se tromper !

Je profite également de ma matinée en solitaire pour m’isoler dans un coin de l’office du tourisme. Par ouï-dire, je savais que des ordinateurs y étaient mis à disposition, une rare occasion pour m’appliquer à rédiger un petit article. Pas de Facebook ou autre réseaux sociaux durant ce voyage. Je souhaite vraiment me détacher de tout, vivre pleinement chaque jour sans la moindre contrainte. Seul un blog éphémère me relie encore sporadiquement à ceux qui veulent me suivre par procuration. Je vais donc leur donner de mes nouvelles.

Fin de matinée, je retrouve un Olivier avec de nouveaux pieds, tout frais et guilleret. Il est enchanté de sa rencontre avec sa pédicure et des soins qui lui ont été prodigués. Il a d’ailleurs convenu avec elle d’un autre rendez-vous avec une de ses collègues ostéopathe pour se faire tirer dans tous les sens. Mais avant cela, nous devons prendre un peu des forces. Notre choix se portera sur une crêpe bretonne, pas super locale, mais qui nous faisait bien envie en passant sur la devanture. Rien que par l’odeur alléchés, nous nous installons en terrasse. Ça sera une au fromage avec éclats d’amandes pour lui, aux champignons et au lard pour moi. Un vrai régal ! Et c’est le ventre plein qu’il me quitte à nouveau sans état d’âme pour son second rendez-vous de la journée.

Après s’être fait massé et trituré, Olivier me rejoint. Le sourire béat, c’est véritablement un autre homme, qui se sent léger et soulagé ! On peut dire que l’ostéopathe l’aura véritablement fait craqué ! Le voilà paré pour un peu de shopping. Non pas vraiment comme des touristes mais plutôt pour y dénicher un guide pratique sur le Chemin que nous allons entamer demain. Forts de notre expérience, nous savions qu’un guide détaillé ne nous serait pas très utile. On cherche donc du concis, du pratique. D’autant que l’Espagne et le Camino Francès en particulier ont la réputation d’être une autoroute à pèlerins. Aussi, c’est vers un guide très succinct, un petit livret vert édité par Michelin, que notre choix se porte. Une petite cinquantaine de pages, une carte journalière avec le tracé mis en évidence, quelques infos sur les dénivelés et les distances entre les villages et les adresses des principaux gîtes. Rien de plus, et déjà bien plus que nécessaire.

Nous profitons aussi de notre après-midi de congé pour nous rendre à la poste. C’est devenu une tradition lors de nos pauses, ce fut déjà le cas à Limoges : on prépare chacun un petit colis que nous renvoyons en Belgique avec ce qui ne nous sert plus. Quelques vêtements chauds qui ne nous seront plus vraiment utiles par 30 degrés à l’ombre, quelques babioles en souvenir, l’un ou l’autre accessoire emporté au cas où (*) et qui finalement n’auront jamais servi. Et puis ma tente, surtout (**) ! Ça n’a l’air de rien, mais ces quelques activités auront réussi à bien remplir notre journée.

Le soir tombe vite dans les montagnes. Alors que nous sommes en quête d’un restaurant, un drôle d’individu vient se glisser entre Olivier et moi pour consulter la carte d’un établissement. On se regarde bizarrement, un peu interloqués d’être ainsi surpris par une sorte de clochard à la barbe hirsute et aux vêtements trois fois trop grands, mais on décide de ne pas s’en offusquer. Après tout, nous n’avions pas grand chose à lui reprocher et il ne semblait pas bien méchant. Une anecdote parmi d’autre qui aurait pu passer inaperçue, mais à partir de cet instant, ce drôle d’individu, nous allons le croiser chaque jour ou presque. J’apprendrais plus tard qu’il s’appelle Victor, qu’il est ukrainien, et que cela fait 5 ans qu’il vit littéralement sur le Chemin !

Finalement, en guise de restaurant, faute de mieux et très satisfait de notre repas, nous décidons de retourner à celui d’hier. L’ambiance n’y est plus sans Laurent, la nostalgie nous guette, même si rien qu’à nous deux, on trouve toujours sujet à réflexion pour rire un bon coup. Assis à une table devant la fenêtre, nous sommes à nouveau surpris par ces hordes de pèlerins fraîchement débarqués. Se doutent-ils de ce qui les attend demain ? Combien d’estropiés allons-nous croiser, combien vont-ils abandonner en cours de route ou en fin de journée ?

Après le repas, tout comme hier, nous finirons la soirée à notre bar attitré. Dory n’est plus là pour nous égayer de sa naïveté. Mais sa présence n’aurait sans  doute rien changé. Nous sommes très silencieux derrière nos verres de bière. Nul besoin de mots pour se comprendre. Je pense qu’en fait au plus profond de nous, nous sommes déjà repartis. Le Chemin est désormais ancré en nous.

De retour au gîte, nous retrouvons Jean de Marseille, un pèlerin croisé quelques fois avec qui je n’ai réellement marché mais qui est facilement repérable puisqu’il a la particularité de marché avec un chariot. En nous voyant débarquer, il nous propose de partager les restes du repas qu’il s’était concocté avec quelques amies. Malgré la fatigue, nous acceptons l’invitation. Comment refuser lorsque celle-ci est prononcé avec son accent chantant ?

Dans la conversation qui s’en suit, une des convives s’interroge sur notre parcours et sur le temps qu’il nous aura déjà fallu pour arriver ici, sans compter celui qu’il nous reste. Elle m’interroge donc sur mon boulot, et comment j’ai pu m’octroyer autant de congé. Je lui explique avec moult détails les arrangements pris avec mon employeur, mes congés sans soldes, mes récupérations d’heures supplémentaires et mes aménagements d’horaire. Ce à quoi elle me répond : « Ah, c’est chouette, ça, cool !« . Puis elle se tourne vers Olivier, qui a du lui aussi s’organiser, avec la même question. La réponse d’Olivier est beaucoup plus brève et claque dans l’air comme un coup de fouet : « Ah ben moi, c’est simple, je me suis fait virer…« . Ce à quoi elle répond : « Ah, c’est bien, ça, cool ! », avant de se rendre compte de ses paroles devant Olivier un peu interloqué, et de se corriger : « Oh, pardon !« . Un fou rire général s’empare de l’assemblée, un rire qui ponctuera cette journée de manière magistrale avant de regagner nos chambrées.


(*) Une règle d’Or qui m’avait beaucoup amusée avant mon départ : pour chaque effet que tu veux glisser dans ton sac à dos, garde-le en main pendant une minute, pèse-le, regarde-le et réfléchis. Si durant cette minute, tu te dis une seule fois « On ne sait jamais, au cas où…« , remets l’objet à sa place, tu n’en auras pas besoin. Ça peut paraître dingue, mais cela s’avère vrai dans la quasi totalité des cas !!!

(**) En théorie, le bivouac est interdit en Espagne. En pratique, c’est toléré si on est discret et respectueux. Mais en réalité, une tente n’est pas vraiment nécessaire : la multiplicité des albergues permet à chacun d’y trouver sa place à des prix très démocratiques (tarif 2017 : 7€ pour les municipales, et en moyenne 12-15€ pour les privées). Maintenant, ça reste une question de choix et de budget, chacun fait comme il veut… 

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© Luc BALTHASART, 17/01/2019

14 réflexions sur « 12/05/2015, jour 59 : Journée de repos à Saint-Jean-Pied-de-Port »

  1. Bonjour Luc.
    En effet le flot de pèlerin que tu décris donne une atmosphère bien particulière a Saint Jean Pied de Port.
    Le film The Way est magnifique pour ce qu’il en dégage et il permet de voir qu’il existe autant de pèlerin que de raison de faire cette pérégrination. On y voie aussi que l’on peut être sur et dans son chemin.
    Lorsque je suis passé a saint jean les américains étaient légions car le film venait de sortir aux USA. Un américain se reconnait de loin, il est bruyant, condescendant, ultra équipé et super connecté. Tout de neuf vêtus et avec la certitude de faire une promenade de santé, en se basant sur le film ils s’élancent et se rendent vite compte que le réalisateur Emilio Esteves a oublié de traiter la fatigue, les douleurs, les ampoules, la difficulté de certaines étapes.
    Je n’irais pas plus loin pour ne pas empiéter sur le récit de ta prochaine journée. Je te fais toute confiance pour narrer et faire partager cette étape mythique.

    1. Bonjour Fred,

      Il n’y a pas que les américains qui prennent le Chemin un peu à la légère comme une balade de santé, pour reprendre ton expression, sans penser aux difficultés, mais surtout sans y apporter cette dimension spirituelle qui fait justement passer ces difficultés au second plan. Maintenant, relativisons aussi, si il y a bien quelques difficultés, elles ne sont pas non plus insurmontables pour qui aura su un minimum les appréhender sans se plaindre 😉

      Pour The Way, sais-tu que Martin Sheen est espagnol d’origine ? Son père habitait en Galice, à quelques dizaines de kilomètres de Santiago, et bien avant le film, en 2003, il a réellement fait le pèlerinage. Il savait donc de quoi il parlait et ce qu’il en était, mais c’est vrai que le réalisateur, qui plus est son fils, n’a pas abordé le côté aprouvant, en se concentrant plus sur l’aspect humain et personnel de la démarche.

      A bientôt,
      Luc

  2. Merci « La Belgique » de ces beaux témoignages, tu as un réel talent de conteur…pourquoi ne pas en tirer un livre??? Je serai preneur.
    Après avoir cheminé du Puy en Velay à Santiago en 3 étapes (2014,15,16) j’ai effectué en 2017 le Camino del Norte qui est magnifique et je m’apprête à partir mi-mars de Lisbonne pour le Camino Portugues. L’an prochain je partirai de Vezelay et suivrai ta voie. Ultreïa
    Michel du Finistère

    1. Bonjour Michel,

      Merci pour ton commentaire qui me touche beaucoup. Tu n’es pas le seul à réclamer un livre de mes récits. Peut-être un jour, et en tout cas beaucoup de témoignages vont en ce sens et me poussent à l’éditer. Maintenant, ça demande aussi un travail de relecture, de contraction, il faudrait supprimer certains passages peu parlants, faire abstraction des références aux photo, etc. Mais oui, peut-être, sûrement, un jour… L’idée fait son « chemin » aussi ! lol

      J’ai également arpenté le Norte en 2017 (au mois d’août, peut-être nous sommes-nous croisés !) en partant d’Irun. Un Chemin que j’ai trouvé différent, pas forcément plus difficile, encore que plus vallonné, mais surtout fréquenté par une population plus jeune et à mon sens moins en phase avec l’esprit du Chemin. Peut-être parce que plus sportif et/ou touristique (en ce sens où on est le long de l’océan, pas en termes de fréquentation). J’ai été moins touché par le Norte. Est-ce parce que je n’ai marché « que » 31 jours, est-ce dû à l’ambiance différente, je n’en sais rien. Mais l’arrivée à Santiago, elle, fut tout aussi intense émotionnellement 😉

      Cette année, j’envisage la voie d’Arles jusque Puente la Reina.

      A bientôt,
      Luc

      1. J’ai fait le Norte en octobre 2017 et j’ai un peu « forcé la dose » puisque j’ai mis 17 jours (je prend moins de photos et n’écris pas beaucoup) mais c’est en pleurs que j’ai abordé la grande place de Santiago…comme la première fois! C’est toujours une intense émotion que de terminer le Camino.
        Si mes jambes tiennent toujours j’aimerai en 2021 faire la voie d’Arles moi aussi
        Amicalement
        Michel

  3. Un superbe récit qui m’a transporte dans les rues de cette belle municipalité. Que je commence à connaître comme le fond de ma poche. (Comme expliqué dans mon commentaire précédent) Tu t’apprêtais à prendre le fameux chemin de Napoléon. Pour certains c’est un chemin de torture, mais pour moi qui l’a fait quatre fois . Deux fois en 2014 et deux fois en 2018. Sur toute les facettes, c’est mon tronçon préféré. Tu dois sûrement comprendre maintenant pourquoi. Alors pour les futurs pèlerins prenez ce tronçon de 28 km avec respect mais aussi avec vos oreilles et vos yeux bien ouvert. Si vous le pouvez, prenez une journée sans pluie et partiellement ensoleillée. Parce le marcher sous une journée pluvieuse, là il va vous montrer tous ses dents.
    Merci encore Luc pour cette excellent partage.
    Roger

    1. Merci Roger 😉

      C’est un Chemin de torture pour qui ne s’y est pas préparé ou ne se laisse pas porter par le Chemin. Pour moi, ce fut également une très belle étape, même si les premières encablures de la descente vers Roncevalles ne sont pas des plus faciles.
      Mais le souvenir de ces paysages, ces tapis moelleux de feuilles mortes, cet air vivifiant et ces montagnes, quel bonheur !

      A bientôt,
      Luc

  4. Luc, toujours un plaisir de te lire, tes récits nous ramène sur ce chemin qu’est ce qu’il nous marqué. Je pense avec Gérard y retourner pour en faire un bout. Pour ce soir tu m’as donné une idée, se sera galette complète.
    J’attend la suite avec impatience.
    Bises Claudine

    1. Bonjour Claudine,

      J’essaye au mieux de traduire en mot ce que j’ai vécu, ce que certain appelle le quotidien des pèlerins, d’une part, mais aussi ce qui fait en partie la magie de Chemin et le fait qu’on y revient toujours. Mais pour bien appréhender cette sensation, rien de tel que de l’expérimenter soi-même…
      Ainsi donc pour toi aussi l’appel est plus fort que tout ? 😉

      A bientôt,
      Luc

      PS : On passe à table à quelle heure, que je puisse apporter l’apéro ? 😉

      1. Bonjour Luc,
        programme chargé cette année, pourtant, je voudrais trouver du temps pour faire encore un morceau du chemin. Mais l’arrivée à Santiago il faut la vivre et quelque soit ses convictions. Inexplicable.
        Je verrais en septembre peut être.
        Pour l’apéro et le reste, c’est quand tu veux dans le Nord Isère se sera avec plaisir. Bises
        Claudine

    1. Bonjour Yvan,

      Pas de souci, continue à en jeter, des compliments.. Je prends ! lol
      Blague à part, merci surtout de continuer à me suivre avec autant d’intérêt, ça me fait plaisir de savoir que ça intéresse le plus grand nombre, même si certains ne voient dans ces récits qu’un énième compte-rendu inutile de ce qu’ils appellent le quotidien du Chemin.

      A bientôt,
      Luc

  5. Bonjour Luc.
    je suis désolé de te contredire. le concept de compte rendu quotidien du chemin est une façon de voir réductive. en ce qui concerne le terme inutilité, je dirais que tes récit nous font partager tes impressions ainsi que ton ressenti. Ton cœur parle et parfois les émotions que tu décris, je les ressent.
    Tes articles me permettent de m’évader et de revivre les moments passés sur ce chemin.
    Oui j’aime ta façon d’écrire qui en plus est le reflet parfait de l’homme avec qui j’ai tant aimer échanger.
    Laisse parler les gens qui n’aiment pas, il sont libre de se désinscrire…

    1. Bonjour Fred,

      Je faisais surtout référence à quelques commentaires reçus via Facebook, où certaines personnes prennent le temps de lire, pour ensuite poser la question de l’utilité d’un énième « compte-rendu sans intérêt », allant même jusqu’à dire que je fais ça pour la « gloriole ».
      Ce à quoi je réponds que je prends la peine d’écrire avant tout pour moi, parce que cela me plait et parce que j’ai envie de partager ce que j’ai vécu. Pour laisser une trace ensuite, pour mes enfants, ma famille, ceux que j’aime, et tous les autres qui prennent plaisir à me lire. Je le fais aussi pour tous ceux qui n’ont pas la possibilité d’effectuer le pèlerinage pour des raisons de timing, de disponibilité, de santé, etc. Je reçois régulièrement des messages de personnes qui me remercient de leur permettre de vivre ce voyage par procuration…
      Et puis je le fais aussi pour des gens comme toi, que j’ai connus, croisés et appréciés sur ce Chemin, pour tous les autres qui l’ont aussi déjà vécu, et qui aiment revivre ces moments. Ou encore, tout comme je l’ai fait à l’époque, pour ceux qui dévorent ces récits en guise de préparation.
      Alors, oui, je laisse parler, et je continue d’écrire 😉

      A bientôt,
      Luc

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