06/05/2015, jour 53: Mont-de-Marsan – Hagetmau

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Bon anniversaire, Patrick !

Il y a encore quinze jours, je ne te connaissais même pas. Aujourd’hui, je suis le seul à être là pour te le souhaiter, et s’il n’en fallait qu’un, je suis fier d’être celui-là ! Deux semaines que je marche à tes côtés, deux semaines que je trottine parfois derrière toi. Deux semaines à t’écouter, à cerner ta personnalité, deux semaine à nous confier.  Deux semaines qui sont passées si vite, et qui en même temps, ici , représentent une éternité.  Alors, oui, je suis fier d’être ton ami, et de te souhaiter aujourd’hui, un excellent anniversaire !

J’ai eu un petit peu froid cette nuit, dans cet un ancien bâtiment dédié auparavant aux bains publics. Des grandes pièces froides et carrelées de blanc, un couloir sombre, une large porte vitrée. Et puis peut-être aussi à cause de la fatigue qui commence sérieusement à se faire ressentir. Toujours est-il que j’étais encore plus content ce matin de pouvoir siroter mon café fumant, avant d’affronter une loooongue journée annoncée à 34 kilomètres. Parce que trente-quatre, pour moi, c’est au moins six de trop, si ce n’est dix dans l’état où je suis. Courage, Luc, tu ne vas pas baisser les bras aujourd’hui, tu ne vas pas abandonner ton ami en ce jour. On referme donc derrière nous l’énorme et lourde porte du refuge qui claque en un grondement sourd. Patrick va glisser la clef dans la boite aux lettres, et nous voilà parti en zigzag à travers les rues qui nous amènent d’abord jusqu’à une place, puis à un rond-point.

La sortie de Mont-de-Marsan n’est pas des plus agréables. C’est une sacrée ville en fait, très importante, fort étendue, et comme toute ville qui se respecte, elle est entourée d’une banlieue qui semble se perdre à l’infini. On passe d’une commune à l’autre sans discontinuer le long d’une grande route parsemée de commerces, le genre d’avenue où, si tu n’as pas de voiture, tu ne t’y aventures pas par plaisir pour y faire du shopping.

Nous, c’est différent. Nous y sommes par conviction, avec la farouche envie d’avancer. Le plaisir que nous en retirons se trouve dans nos pas, et on ne va pas se plaindre, même si parfois le Chemin n’est pas forcément des plus agréables en termes d’environnement. On slalome entre les voitures, sur le trottoir quand il y en a un, ou directement sur la chaussée, redoublant de prudence en cette matinée chargée.

Il faudra presque une heure avant de profiter du calme sur une magnifique et toute petite route de campagne qui va vite se transformer en un simple sentier qui serpente à travers champs. Il fait magnifique aujourd’hui. Un resplendissant soleil nous arrose de ses rayons, alors qu’une douce chaleur réchauffe l’air, ni de trop, ni trop peu. Le temps idéal pour profiter de ces paysages de France, ces campagnes et ces villages que le Chemin nous offre l’opportunité de découvrir et traverser à notre rythme.

Et de beau village, il va en être question par l’entremise de Benquet. Un petit village tout simple, sans aucune prétention, relativement récent si j’en juge par l’allure et l’agencement des constructions, mais cela peut-être trompeur. Mais en tout cas un village paisible qui parait vivre au ralenti. Tout est propre, tout est clair, les routes semblent avoir été faites hier, les plantations sont au cordeau, il n’y a rien qui dépasse, pas une feuille, pas un pétale ne traine par terre. On dirait un village témoin, ces espèces de lotissement de vacance qu’on visite avant l’inauguration. Même l’église est d’une rigueur à toute épreuve.

Patrick commence tout doucement à m’épuiser, ou plutôt, je ne parviens plus à suivre le rythme qui est le sien. Nous ne sommes encore qu’en milieu de matinée, à peine au quart de notre journée, et je pressens que ça va être difficile pour moi. En sortant de cette magnifique église, je l’aperçois déjà bien loin. Hors de question de le rattraper au pas de courses, impensable d’accélérer. Je le laisse donc filer, et pour être sûr de ne pas être tenté de le rejoindre, je repère les toilettes publiques qui jouxtent l’église, l’occasion pour moi d’une pause sur un trône où même le roi va seul.

On ne se quittera pourtant jamais réellement, puisque comme à notre habitude, d’églises en hameaux, il finit toujours par m’attendre, inquiet de savoir si je vais bien, puis une fois rassuré, il continue son chemin pendant que moi je visite. Ça fait quinze jours qu’on fonctionne régulièrement ainsi, et ça nous sied. On ne se marche pas sur les pieds, on respecte chacun la cadence de l’autre, tout en restant ensemble et en se retrouvant toujours. On fait parfois quelques kilomètres côte à côte, on en profite pour discuter, blaguer, se confier, puis on reprend chacun sa solitude.

Toujours est-il que je ressens de plus en plus la fatigue, que j’ai de plus en plus vite mal aux pieds, et qu’il est plus que grand temps que je me repose. Je ne lui dis rien. Je ne veux pas le ralentir, je ne veux pas qu’il se tracasse pour moi et qu’il se sente obligé de rester à mes côtés. Je ne veux pas non plus gâcher sa journée par mes simples préoccupations physiques, lui qui ne pense aujourd’hui qu’au resto qu’on s’est promis ce soir. Dans quelques jours, nous serons à Saint-Jean-Pied-de-Port. Il sera toujours temps d’aviser là-bas de prendre une journée pour moi avant d’affronter la redoutable étape des Pyrénées.

Les paysages changent un peu. Nous sommes pourtant toujours dans les Landes, mais le Béarn se fait tout doucement ressentir, et si je fais abstraction du climat et de la végétation, je dirai que cela ressemble un peu à la Creuse. Après avoir traversé l’Adour et Saint-Sever, avec une magnifique façade en trompe-l’œil,  c’est une succession de vallons et de collines, de champs et de cultures. Je retrouve ici beaucoup de verdure, en contraste total avec les jours précédents.

Mais si les paysages sont agréables et que le climat est doux, nous ne marchons quasiment que sur des routes de campagne. Enormément d’asphalte qui me tue un peu plus les pieds à chaque pas ! Lorsque je rattrape une ultime fois Patrick dans le village d’Audignon, il est attablé à l’ombre d’un tilleul. Il est 16h30, et il nous reste encore sept ou huit kilomètres. Je viens d’atteindre ma limite. Tout pas en plus sera maintenant pour moi un calvaire, mais je me ferai force de continuer pour être à ses côtés. Je ne prends même pas le temps de me poser : m’asseoir signifierait peut-être renoncer.

A côté de nous se trouve une imposante église, complètement disproportionnée par rapport à la taille du village. Ça n’est certes pas la plus belle église que j’aie vue, mais après mon agréable découverte d’hier à Bostens, je ne pouvais risquer de passer à côté d’un nouveau trésor. Ma curiosité est donc piquée au vif, et je ne résiste pas longtemps à l’envie de pousser la lourde porte en fer qui ferme le mur d’enceinte du cimetière.

A l’intérieur, je suis presque déçu de ne pas retrouver ce que j’avais ressenti la veille. Mais les volumes ne sont pas les mêmes, la lumière non plus, ainsi que peut-être mon état d’esprit et ma réceptivité. J’en fais le tour sans émotion, je reste cependant fasciné par le retable sculpté en pierres peintes qui est exceptionnel. Apparemment, Patrick non plus ne ressent rien. Il s’attarde encore moins que moi, et je ne le retrouverai d’ailleurs pas à la sortie.

Huit longs kilomètres. Selon toute estimation, il me reste huit kilomètres ! Parce que ça n’est pas les 34 annoncés, mais presque 37 que je vais finalement devoir faire ! Je commence à plier l’échine en m’appuyant sur Wilson, mais je n’ai d’autre choix que d’avancer si je veux retrouver mon ami, fêter avec lui son anniversaire, et profiter d’un bon lit au gîte d’Hagetmau. Alors j’avance sans trop réfléchir. Je prends quand même le temps de visiter l’église du village suivant, toujours soucieux d’y découvrir un havre de paix et d’énergie, mais je n’ai que l’envie d’arriver.

J’entame alors enfin la dernière ligne droite vers ma destination. Une longue route où les trottoirs sont réduits à leur plus simple expression, où les voitures nous frôlent et les camions s’écartent à peine. Un grand rond-point, puis quelques entreprises, les premières maisons, un feu rouge, ça commence à sentir la civilisation.

Au centre ville, je retrouve Patrick qui revient d’avoir été signaler son arrivée. Je prie tous les saints du ciel que ça soit à deux pas, mais il me dit que je dois aller m’enregistrer au bureau des arènes de la ville. J’ai encore environ 500 mètres à faire, puis à revenir ici, et le refuge est encore 500 mètres plus loin, près de la caserne des pompiers. Le calcul est vite fait : un kilomètre et demi, soit dans mon état, encore une demi-heure à marcher avant de pouvoir poser mon sac et me doucher. Mais je trouve étonnamment un regain d’énergie, et c’est tout sourire que je me présente à l’hôtesse des arènes.

Le refuge est loin, c’est vrai, mais que ne ferais-je pour une douche et un lit dans l’état où je suis. Il affiche complet, mais aucune tête connue ce soir. Peu importe, nous allons les laisser entre eux : pour nous, c’est fiesta !

Patrick a repéré un petit restaurant local à l’entrée de notre rue. Pas trop loin, pas trop mal, à la carte alléchante et aux produits du terroir. Il est déjà presque 20h, on ne va pas non plus faire le tour des bistrots pour trouver ce qui pourrait le mieux nous convenir : celui-ci fera très bien l’affaire.

Et c’est un excellent choix. La déco est un peu défraichie et les tables font un peu cantine, mais l’accueil est familiale et on se sent à l’aise. Lui optera pour une cuisse de canard confite et il me recommande vivement de goûter les cœurs de canard confits, sans conteste un plat de la région. Une petite bière en apéro, puis on accompagne le repas d’un pichet du patron. On se remémore la journée, il fait le compte de ceux qui ont pensé à lui. Mais sans moi et malgré les nombreuses marques d’affection qu’il a reçu aujourd’hui, il aurait été seul. Je le sens très ému de ma présence. La fatigue s’oublie vite dans ces moments là, et les nombreux pas que j’ai maudits aujourd’hui ne sont plus qu’un mauvais souvenir.

De retour au gîte dans l’obscurité la plus totale, tout le monde dort déjà. Nous montons à pas de loup dans nos chambres, on prend garde à ne rien renverser, et on se glisse lentement dans nos sacs en essayant de faire le moins de bruit possible. Certains ronflent, d’autres se retournent en soupirant. Il me semble même en entendre une grommeler un peu. C’est ainsi que se passent les nuit en communauté dans ces gîtes surpeuplés…

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© Luc BALTHASART, 10/03/2018

14 réflexions sur « 06/05/2015, jour 53: Mont-de-Marsan – Hagetmau »

    1. Effectivement, alors que mon guide annoncait 34 km à la base (j’ai encore vérifié au moment de rédiger cet article)
      Tu verras dans mon prochain article que ces journées « à rallonges » ne seront pas sans effet sur mon moral et mes pieds 🙁

      A bientôt, Franck,
      j’espère bien être en forme pour la prochaine session Quechua 😉
      (entre parenthèse, quelle chance ceux qui ont été sélectionnés pour Ténériffe ! 😉 )

      Luc

      1. Bonjour Luc

        Oui d’avoir été retenu pour Tenerife a été une surprise très agréable. Je pense que la sélection c’est faite sur la disponibilité des testeurs, car tout le monde hélas, ne peut pas s’absenter de son domicile ou poser 15 jours de congés. Comme quoi avoir de grands enfants et être à la retraite à du bon. Fred fait aussi parti de l’aventure on doit se retrouver vendredi soir à Bordeaux et juré on boira une ou deux bières en pensant à toi.

        Franck

        1. Tu fais partie des sélectionnés avec Fred? Cool, je ne savais pas ! Super ça !
          Remets-lui mon bonjour et profitez-bien de votre séjour alors !
          (Ainsi qu’à Yoann qui a apparemment été en repérage il y a 15 jours…)
          Une ou deux bières ? N’oublie pas que je suis belge, hein ! 😉

  1. Pourquoi diable ne coupe tu pas ces grandes étapes en deux être ce fait t’éviter des souffrances qui se transforment en punition ?!
    Masochiste ?

    Yvan

    1. Dans l’absolu, tu as raison, Yvan,j’aurai dû… Mais d’une part, les étapes de ces derniers jours n’étaient pas annoncées si longues dans nos guides. Et quand tu te fixes un objectif, avec surtout la certitude de trouver un gîte, tu te dis que tu dois y aller.
      D’autre part, en ce qui me concerne, je voulais rester avec Patrick au moins jusqu’à ce jour.
      Mais tu verras que demain, il en sera autrement 😉
      Alors, masochiste, non, sûrement pas, mais un peu téméraire, certainement.

      1. Je comprends ta motivation, peut-être que Patrick aurait aussi diminué l’étape…
        Limite toi avant de craquer.
        Vî coyon ?

  2. Bonjour Luc,

    Lorsque je lis tes journées, je suis toujours surpris la façon que tu les écris 3 ans après que tu les a vécus.
    Chapeau à toi

    1. Bonjour Didier,

      Je suis moi-même parfois surpris des souvenirs et des anecdotes qui refont surfaces comme si c’était hier.
      J’ai un minuscule carnet de note (14x8cm), avec à peine une page d’écriture par jour, sur le parcours, quelques faits, etc, et les quelques photo qui sont en ligne.
      Et bien entendu mes topo-guides.
      A partir de ça, je revisualise la parcours sur Google Earth, et tout les souvenirs refont surface, un peu comme un film qu’on déroule.
      Et encore, je ne raconte pas toujours tout 😉
      Et puis les mots ne font aussi que traduire ce que j’ai vécu, avec leur limite. Le mieux, bien évidemment, c’est de les vivre 😉

      A bientôt,
      Luc

  3. Bonjour Luc
    Bravo pour ta détermination. Je constate aussi ton grand coeur….Mais cette camaraderie je l’ai connue aussi lors de mon premier chemin, et je te comprends très bien. Comme tu sais (Je me permets de te tutoyer car je te lis depuis le début et l’impression que tu fais partie maintenant de mes connaissances.)
    Aie, tu me fais peur…Avec la distance que tu as parcourue. Car, même si je n’ai pas un grand handicap physique , je ne suis pas très jeune non plus (74ans ) alors marcher quarante kilomètre comme ça, ne sera pas dans mes cordes. Utilisais-tu le guide du RP51 ou le GR654? Penses-tu qu’on a corrigé les distances depuis ton passage?
    Autres question:
    Lors de mon futur chemin je vais commencé à Rocroi le 2 avril, je dois rencontrer une amie à Tonnerre vers le 18 avril ….. Cependant elle utilise le guide du GR654 de la FFR. Mais moi je voudrais utiliser le guide du RP51 que je vais acheter à Rocroi. (Non disponible au Québec). Comme je n’ai pas encore le guide RP51, est-ce que c’est possible de vérifier si le RP51 passe de Troyes jusqu’à Tonnerre ? Si oui, peux-tu me dires la distance j’aurais à marcher s.y.p.?
    Merci à l’avance.
    Bonne santé
    Mes amitiés.

    1. Bonjour Roger,

      Effectivement, j’ai trouvé ma motivation dans mon amitié pour Patrick, et son anniversaire qu’il fêtait ce jour là.
      Maintenant, par rapport aux distances, il y a toujours moyen de découper ses étapes différemment.
      Pour info, dans cette portion, je n’utilisais bien évidemment pas le RP51, puisque celui-ci ne concerne que la via Campaniensis entre Rocroi et Vezelay.
      J’utilisais alors le guide Lepère, et je ne sais pas si ils ont corrigé les distances. Mais je pense aussi que la différence venait du fait que le parcours décrit dans ce guide se confondait avec le parcours culturel européen, et que parfois, on se trompait. Je ne jette donc pas la pierre au guide…
      Quant au GR654, je ne sais pas exactement par où il passe.

      Concernant Tonnerre, je t’invite à lire la 22ème journée de mon pèlerinage, l’étape entre Flogny-le-Chapelle et Saint-Cyr-les-Colons. Tu pourras alors cliqué sur la cartographie en bas d’article, et voir que le trajet RP51 ne passe pas directement par Tonnerre, mais à une petite dizaine de kilomètres. Toutefois, tu peux éventuellement faire le crochet en continuant de longer le canal de Bourgogne jusque Tonnerre. Mais du coup, ca va te rallonger aussi l’étape du lendemain pour rattraper les balises du RP51.

      Merci de me lire, merci de me suivre, merci pour ton commentaire,

      Luc

      1. Merci beaucoup Luc pour tes précisions.
        Je réfléchis à tout ça et je vais continuer à te lire avec grand intérêt.
        @ bientôt

  4. Bonjour Luc
    J’ai lu avec intérêt et curiosité ton étape du jour. J’y étais moi aussi le 21 mai 2017.
    Tu racontes une longue étape mais tu aurais pu t’arrêter à Saint-Sever dans le refuge du pélerin tenu par un hospitalier. Mais pour moi aussi la journée fut magnifique, une météo idéale pour poursuivre jusque Hagetmau. C’est aussi l’étape qui m’a laissé encore un souvenir inoubliable. En arrivant à Benquet j’ai aperçu les premiers cimes des Pyrénées, un grand moment d’émotion quand on sait qu’on a déjà marché 7 semaines depuis la maison pour voir cela.
    Autre beau moment; un des mes amis Benoit est venu me rejoindre en train à Mont-de-Marsan pour le week-end. Nous avons passé un excellent moment à discuter et à partager un (petit) bout de Chemin jusque Saint Sever. Le pauvre, il avait les pieds explosés par manque d’entrainement et de chaussures mal adaptées.
    Pour ceux et celles qui nous lisent et qui souhaiteraient partager ma propre aventure de 2017:
    https://moncheminverssantiago.blogspot.be/2017/05/21-mai-2017-jour-49-mont-de-marsan.html
    Moi aussi je dois retravailler mon blog . Encore faut-il trouver le temps.
    Nous avons, Luc et moi partagé séparément et à une période différente des moments forts, des émotions intenses sur un parcours commun.
    Pour ceux et celles qui hésitent encore, allez-y, n’attendez pas, foncez, faites le grand pas , vous allez vivre une aventure inoubliable.
    L’appel du Chemin n’est pas un vain mot. Cela me titille la plante du pied depuis quelques temps. J’envisage de répartir en août pour quelques semaines voire quelques mois, peut-être sur le Chemin de Tours depuis Bruxelles ensuite le Camino del Norte. Avis aux amateurs.
    Christian.

    1. Bonjour Christian, et merci pour ton long commentaire.
      J’aurai effectivement pu m’arrêter à St-Sever, mais comme tu l’auras compris, je tenais absolument à être présent ce soir là pour l’anniversaire de Patrick.
      Je n’ai pas aperçu les Pyrénées à partir de Benquet. Peut-être distrait, ou étaient-elles perdues dans les brumes, je ne sais pas. Je les verrais plus tard, « demain », et elles sauront me procurer l’émotion et la force nécessaire à rallier le prochain gîte.

      Et oui, le Chemin est comme une drogue : tu y goutes, tu y reviens 😉
      Dommage que je ne puisse y consacrer plus de temps !

      A bientôt,
      Luc

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