Le Pèlerin en herbe

Olivier est parti le 7 mars 2015 de son fief d’Havelange.

Avec son fier bâton de chêne en main et sa coquille la plus saillante accrochée à son sac à dos, il m’a précédé de quelques jours sur les mêmes Chemins.

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A Reims, Pascal n’avait cesse de m’en parler, de cet Olivier qui avait un peu d’avance sur moi. Il ne manquait jamais à chaque coup de fil de me préciser où il en était et comment il allait.

Pourtant, lorsqu’à Saint-Agnant-de-Versillat, je l’ai croisé pour la première fois, je n’ai pas fait tout de suite le rapprochement. Tout content de cheminer avec un compatriote, nous avions plaisir à bien appuyer notre accent et à utiliser des expressions qui nous manquaient tant. D’ailleurs, encore aujourd’hui, nous ne manquons jamais d’évoquer cette première journée, en nous remémorant nos premières paroles: « Minga, ti, il fait chaud à creveeeer,  chal! »

De cette rencontre inoubliable est née une amitié indéfectible. Je me suis inquiété pour lui, il a pris soin de moi. On a ri, on a parfois pleuré. On a marché ensemble, on s’est parfois séparé. Mais on s’est toujours retrouvé. Nous avons partagé repas, amis et émotions. Nous sommes arrivés ensemble à Santiago, et c’est ensemble que nous avons posé nos genoux sur le parvis de la cathédrale.

Olivier a commencé à retranscrire son périple. Il sera parfois amusant de voir comment nous avons chacun vécu notre Chemin. Parce qu’il a ses mots et que j’ai les miens. Parce qu’il a aussi un autre regard que le mien. Et lorsque nous en serons aux moments que nous avons passés ensemble, nos souvenirs partagés ne seront pas forcément traduits de la même manière. Alors, curieux voir le même pèlerinage, à la même période et sur le même Chemin, mais sous un autre angle?

Allez donc lui rendre visite, faites-lui donc un petit coucou:

Le Pèlerin en herbe

© Luc BALTHASART, 12/02/16

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