09/04/2015, jour 26: La Grange Treillard – Arbourse

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Bien emmitouflé dans une épaisse couette, j’avoue que ce matin, j’ai bien du mal à émerger. Il faut dire qu’on l’avait prolongée bien tard hier soir. Le repas, les conversations passionnantes et le vin, auront eu raison de moi. J’ai dormi comme un roi dans ma petite roulotte de saltimbanque. Je serai finalement réveillé par un généreux soleil qui perce à travers les tentures. Je m’étire, je m’étends, je vérifie le bon état de mon corps, je le prépare tout doucement à poser pied à terre. Pour la première fois depuis mon départ, j’appréhende ce moment. Aux douleurs habituelles de mes chevilles dont je m’étais fait une raison et avais appris à les gérer,  viennent s’ajouter aujourd’hui les deux ampoules d’hier. Les craintes d’une défaillance physique refont surface. La volonté de continuer n’en est que plus farouche.

A la première inspection, les soins prodigués en fin de soirée semblent avoir été efficaces. J’avais pris le temps de bien chauffer à blanc une aiguille. J’ai délicatement percé la peau de part en part. J’y ai glissé un fil en coton auquel j’ai fait un petit nœud à chaque extrémité pour qu’il reste bien en place, pour ensuite  arroser généreusement le tout d’un désinfectant brunâtre. Malgré qu’elles soient bien profondes, le drain improvisé a ainsi joué son rôle. J’espère que cela suffira à éviter les douleurs et l’infection. Quant aux chevilles, comme pour souligner un peu plus mes excès d’hier, elles restent désespérément figées. Je sais qu’elles finiront comme tous les jours par me pardonner, mais elles ont décidé ce matin de se rappeler douloureusement à moi, afin que je n’oublie pas d’écouter mon corps !

A 8 heures, je me décide enfin à me lever pour aller rejoindre Florence et Patrick. Nous avions convenu que c’était une bonne heure pour partager le déjeuner. En sortant de ma roulotte, les quelques mètres qui me séparent de la maison suffiront à me faire comprendre que le soleil n’est qu’apparat: le givre s’est invité dans les champs, et il fait bien froid ! C’est avec hâte que je regagne la cuisine où ils m’attendent dans douce chaleur d’une maison accueillante.

Définitivement chez eux, recevoir n’est pas un vain mot. Le café accompagne une baguette croustillante à souhait, la confiture est délicieuse, quelques viennoiseries agrémentent le tout. Et la conversation reprend comme hier, avec ce matin comme sujet, les passions et les créations de Patrick. Il me parle de sa musique et de ses spectacles. Son regard pétille à chaque phrase, tandis que Florence n’a d’yeux que pour lui. J’aurais du mal à les quitter. Mais l’appel du Chemin est inexorable.

Rassasié pour une bonne partie de la journée, je quitte le hameau par un sentier de traverse pour retrouver le tracé balisé. La fraicheur matinale a fait place à une douce chaleur de printemps. Le soleil éblouissant se reflète sur une terre aride, avant de rejoindre à Cuncy une petite route de campagne sur laquelle je serai rattrapé par une voiture qui s’arrête à ma hauteur. D’un seul regard, je reconnais la longue barbe blanche de Ru, avec qui j’avais passé la soirée d’hier. Bref échange et encouragements, le ton de sa voix est apaisant et plaisant. J’en ai bien besoin aujourd’hui. Les douleurs aux chevilles tardent à s’estomper. J’en arrive même à m’interroger sur les raisons de ma présence. Mais au moment de poursuivre sa route, il sera parvenu à me remonter le moral pour quelques temps.

Le parcours est aujourd’hui fait de longues traversées en solitaire. Les kilomètres semblent s’allonger sans rencontrer le moindre village, sans croiser la moindre personne. Je me désespère d’avoir la désagréable impression de ne point avancer. Lorsque j’arrive enfin à Varzy, je rattrape une dame qui semble avoir bien difficile de rentrer du marché avec ses commissions. Un bras chargé d’une caisse de fraises, et son caddie à la traine, je lui propose spontanément mon aide. Mon sac à dos fait dorénavant tellement partie intégrante de ma personne que ça n’est pas ces quelques kilos en plus qui me dérangeraient.

On passera un long moment pour descendre à son rythme la longue avenue boisée. Elle prendra largement le temps de discuter avec moi. Je la soupçonne même d’avoir volontairement ralenti le pas pour profiter un peu plus de cette conversation. Elle en saura d’ailleurs bien plus sur moi que je n’en saurai sur elle. Elle voit passer ces pèlerins à longueur d’année, mais pour la première fois, elle avait l’occasion d’obtenir des réponses à ses questions. Qui suis-je? D’où viens-je? Pourquoi? Est-ce loin? Je suis persuadé que ce soir, elle parlera de moi à ses voisins, peut-être demain à ses enfants, ou petits-enfants, heureuse d’avoir enfin percé le mystère de ces gens en marche vers un autre ailleurs.

Quelques kilomètres plus tard, ça sera un tour d’un apiculteur de captiver mon attention. Décidément aujourd’hui, je ne me décide pas à avancer. Je resterai près d’une demi-heure à l’écouter me parler de sa vie, de ses parents morts dans un attentat en Algérie, de ses enfants. Il m’expliquera aussi avec passion son métier, ses ruches et ses protégées qui disparaissent mystérieusement, de ses doutes lorsqu’il a démarré son activité, de son manque de rentabilité, mais du bonheur qu’il a à être ici, après avoir travaillé longtemps dans un commerce à Paris. Comme quoi, la vie est une question de choix. Et malgré les aléas, il ne les a jamais regrettés.

L’après-midi est déjà bien entamée lorsque je le quitte. Il sera ma dernière rencontre du jour. Je vais m’engager dans d’interminables perspectives rectilignes à travers bois, parfois entrecoupé de quelques champs. Pas âme qui vive ici, c’est le royaume du gibier et des sangliers. J’en surprendrais trois bien occupés à fouiller sous les feuilles.  Mais même avec le groin enfoui dans la terre, ils m’ont vu venir et auront vite fait de détaler à toute vitesse en grognant. J’aurai aimé en garder une image, ils me resteront juste en mémoire.

Dans cette forêt sans fin, les longues lignes droites dépourvues de balisages me font parfois douter de ma route.  L’impression de se perdre ajouté à la solitude sont propices aux réflexions. J’en reviens, comme ce matin, à douter de ma présence sur ce Chemin, non plus tant sur mes motivations, mais plutôt sur la magie qui me porte au quotidien. Depuis bientôt un mois, je me lève tous les jours comme si chaque matin était différent. J’ai appris à recevoir, j’ai appris à m’émerveiller. J’ai surtout appris à me contenter sans exiger. J’ai simplement redécouvert le plaisir de vivre sans le souci du lendemain. Depuis bientôt un mois, avec peu, je n’ai jamais manqué de rien, et je me sens si bien que je commence à comprendre aujourd’hui que désormais mon avenir est ici. Ce Chemin est une drogue. Insidieux et sournois, il s’immisce au plus profond de moi, il me transforme, il me façonne, il m’appelle, et quoique j’y fasse, tôt ou tard, je le sais, un jour, j’y reviendrai.

Perdu dans mes pensées, j’avale les kilomètres sans réellement m’en rendre compte. L’horizon limité aux prochains arbres, ai-je parcouru vingt, ou trente kilomètres? Seule l’heure est là pour me rappeler qu’il est temps de penser à se poser. Mais les nuits encore fraiches me font sérieusement hésiter à bivouaquer, alors je cherche et je trouve dans mon guide l’adresse d’un gîte réputé tout confort.

Il est déjà bien tard lorsque j’arrive à Arbourse. Mais malgré la distance et les excès d’hier, malgré la fatigue que se fait sentir en cette fin d’après-midi, mon corps n’aura finalement pas tant rechigné. En quittant mes hôtes ce matin, l’état de mes pieds ne me laissait guère espérer d’arriver jusqu’ici. Je ne savais pas jusqu’où j’aurais pu marcher, alors j’ai continué à avancer. Les ampoules se sont faites oubliées, les chevilles se sont assouplies. J’ai vaincu l’adversité, et la magie a encore agi.

La refuge se situe dans la cour arrière d’un imposant bâtiment. A peine l’ai-je contourné que sur un ton de chamailleries bon-enfant, des voix me parviennent. Quatre chaussettes et deux t-shirt suspendus à un fil me confirment que je ne serais pas seul ce soir. Je pousse timidement la tête par la porte laissée entre-ouverte, et je fais connaissance avec Philippe et Christian.

Philippe est un professeur baroudeur de mathématiques qui a bien roulé sa bosse à travers le monde. D’une sagesse et d’une culture sans fin, narrateur hors pair, il a sur la vie un regard et une philosophie à toute épreuve. Il va en outre s’avérer doté d’un humour légèrement sarcastique que me sied !

Quant à Christian, c’est un ancien employé de la RATP. Parigot pure souche dans tous ses excès, son franc-parlé et son bagou font de lui un être vrai, touchant et attachant. Fier de ses origines et un peu têtu comme tout bon parisien, il parle haut et fort, mais je le soupçonne d’emblée sous ces aspects, d’être un homme sensible et un peu timide.

Tous deux consacrent le début de leur fraîche retraite à la réalisation d’un rêve longtemps remis au placard. Rallier Saint Jacques, beaucoup y pensent, beaucoup attendent. Certains repoussent le projet à plus tard. Parfois jusqu’à trop tard. Quelques-uns, enfin, osent un jour se lancer sur le Chemin. Ils étaient de ceux là, et leur enthousiasme en ces premiers jours de marche me rappelait mon propre départ, lorsque l’euphorie se mêle aux questions.

Ils s’étaient rencontrés avant-hier à Vezelay, ils ne s’étaient plus quittés depuis. Lorsque je les découvre, leur complicité est telle que j’ai presque l’impression de m’immiscer au sein d’un vieux couple. Ils vont pourtant m’accueillir comme un ami, comme un frère. Comme si sur ce Chemin, peu importe qui tu es et d’où tu viens, tu es simplement pèlerin, de la famille des nomades en route pour Compostelle.

Arbourse est un charmant petit village où le gîte est géré de manière magistrale par la femme du maire, qui ne néglige en rien ses efforts pour notre confort. Un frigo bien achalandé, ainsi que des placards remplis de conserves et de bocaux divers nous permettront de concocter un délicieux menu roboratif. Rien ne manque, pas même les bières au frais pour l’apéro, ainsi qu’une bouteille de vin pour accompagner nos pâtes. Il ne faudra pas longtemps pour que s’installe au sein de notre trio une ambiance de franche rigolade et de convivialité déconcertante. Phil le philosophe nous régale de ses anecdotes de voyages. Christian le bon vivant nous parle de sa vie, de ses amis, de ses balades dans les bois de Paris. Je complète le tableau en expliquant les premières semaines de mon périple. 

Il y a quelques heures, alors qu’on se connaissait à peine, on ne s’est embarrassé d’aucun protocole, ni fioriture. On est simplement comme trois amis qui se retrouvent après une longue absence.

Ainsi va la vie sur le Chemin…

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© Luc BALTHASART, 04/05/2016

23 réflexions sur « 09/04/2015, jour 26: La Grange Treillard – Arbourse »

    1. Bonjour Phil,

      Par tant de détails ou par le portrait que je dresse de toi? 😉
      Pourtant, crois-moi, je n’ai presque pas de notes (une page, parfois une et demi, par jour, d’un carnet rouge à spirale de 14×8,5 cm). Mais confronter ces quelques mots avec les photo, ainsi que visualiser le parcours en vue satellite sur openrunner (il suffit de cliquer sur la carte et de changer dans les options), me permet de voir chaque journée se dérouler en moi tel un film.
      A bientôt pour notre étape à La Charité, où tu me présenteras de belles andouilles… 😉

      1. oui, super !
        mais ce voyage est un TOP pour chacun d’entre-nous !
        mon ami kangouroo Peter est avec moi en dordogne, et rentre aux pays des K, le 9 mai.
        il a fait le voyage sans moi ! mais bon ma cheville a l’air de se consolider …
        amitiés
        phil

        1. Bien sûr que ce voyage est un « top » pour chacun. On y puise l’inspiration dans les rencontres et les paysages traversés. Chacun y trouvera la paix, la sérénité et la force nécessaire pour faire de chaque Chemin un moment unique.
          Ton ami « Kangourou »… lol. J’adore, et te reconnais bien là dans ton humour !
          Quant à ta cheville, il devait en être ainsi. Rappelle-toi Christian à Baugy, puis à Bourges… Cela ne l’aura pas empêché de continuer ! Il est d’ailleurs à nouveau sur les routes, puisqu’il vient d’entamer avant hier le Camino del Norte. Prends le temps de bien te soigner, et repars. A l’instar de ce que je lui avais écris sur le petit mot (ah tiens au fait, qu’est-il devenu ce petit mot? L’as-tu conservé??) que je vous avais laissé sur la table de notre chambre à Bourges: le Chemin t’attend !

          PS: c’est toi qui m’as fait goûter les andouilles pour la première fois… Et j’ai adoré ça !

  1. Les rencontres du Camino…
    J’ai découvert le plaisir de t’avoir rencontré à l’article 23…
    Une belle soirée de partage. Merci Luc
    Nadia

    1. Plaisir partagé.
      Comme quoi le Chemin permet aussi de belles rencontres entre pèlerins passionnés bien après le périple accompli.
      À bientôt,

      Luc

  2. C’est »la vie sur le chemin » telle que je l’ai connue et pratiquée. J’ai eu un grand plaisir à te lire et je vais continuer. Je suis aussi passée par Varzy pour rejoindre Vezelay mais c’était il y a 19 ans … Bon chemin à toi dans cet esprit de partage et de fraternité.

    1. Merci Jackie.
      Je prends autant de plaisir à essayer de transmettre ce que nous vivons sur le Chemin que vous en avez à me lire.
      Merci de me faire l’honneur de me suivre.
      Je vous invite à parcourir les autres articles, si ce n’est déjà fait, ainsi qu’à vous inscrire sur ce présent site, et/ou sur ma page facebook. Vous serez dès lors informé à chaque nouvelle publication.
      A bientôt,

      Luc

      PS: Vous dites que vous êtes passée à Varzy pour rejoindre Vézelay.. Mais Varzy est après Vézelay 😉 À moins que vous n’ayez parcouru le Chemin à contre-sens? 😉

      1. C’est vrai! J’ai confondu avec Charny avant Toucy! Je venais de chez moi à Moret sur Loing. Quand tu passeras à Saint Palais pense à moi. J’y suis accueillante depuis 2008 dans maintenant l’ancien couvent franciscain. C’est un bel endroit où belges et français se partagent l’accueil.

        1. Cette chronique est le récit de mon périple du 15 mars au 17 juin 2015… Je ne m’y suis pas arrêté l’année dernière, et n’y passerai pas… Cette année !

  3. « Ce Chemin est une drogue. Insidieux et sournois, il s’immisce au plus profond de moi, il me transforme, il me façonne, il m’appelle, et quoique j’y fasse, tôt ou tard, je le sais, un jour, j’y reviendrai. »
    Belle citation que tu as là 😉
    J’ai parfois peur de te lire et de me sentir trop nostalgique, d’avoir a tout pris besoin de repartir. Merci pour ce beau récit.
    PS C’est dingue comment les personnages ressemblent à ceux de mon histoire parfois. Mon Christian aussi ancien employé de la RATP.
    Au plaisir de lire la suite 😉
    A bientôt
    Alisa

      1. Oh que oui, Phil, son récit est également très émouvant ! As-tu eu l’occasion de lire son livre? Je te le conseille vivement…
        Commande-lui directement, je suis certain qu’elle se fera une joie de te le dédicacer. 😉

    1. C’est vrai que je me suis fréquemment retrouvé dans ton livre, à tel point que plus d’une fois, je fus étreint d’émotion !
      Quant à « ton » Christian, peut-être est-ce le même… 😉

    1. SNCF, RATP, même combat… 😉
      Quoiqu’il en soit, « mon » Christian, dont je ne vais pas dévoiler ici les prochains jours de son parcours, aura finalement rejoint non sans mal Saint-Jean-Pied-de-Port, pour ensuite, quelques mois plus tard, arpenter le Camino Frances. Et il est actuellement à l’heure où j’écris ces mots, en train de découvrir le Camino del Norte… Tel est pris qui croyait prendre, le Chemin l’a happé et ne le lâche plus ! 😉

  4. C est encore moi,
    Je ne connaissais pas la technique du fil dans les ampoules, cela peut resservir !!!
    Merci encore Luc pour tous ces détails.

    1. Bonjour Didier,

      Le « truc » du fil dans les ampoules est une astuces de randonneur. Tu auras bien compris que le principe est de drainer le liquide, afin de soulager la pression, et donc la douleur. Il faut bien entendu laisser la peau en place, et bien désinfecter. Le fil agit ensuite comme une mèche, qui d’une part amène le désinfectant au cœur de l’ampoule, et d’autre part, évacue le liquide physiologique. Et faire un nœud à chaque extrémité ou une boucle pas trop serrée, permet au fil de rester bien en place.

      T’ai-je aussi déjà parlé du bas nylon? 😉 Il m’a valu pas mal de remarques et quelques fou-rires, mais c’est aussi une astuce intéressante. Les flacons de savon pour la douche sont lourds et risquent de couler dans ton sac. Pour ma part, je suis adepte de savon dur, genre savon de Marseille. Mais pareil: dans un sac ou même dans une boite appropriée, il reste humide, risque de couler, ramolli, s’use plus vite, etc. Le truc, c’est de la mettre dans un bas en nylon. Ensuite, tu fais un nœud avec une boucle. Avantages: tu peux accrocher le bas nylon au robinet de la douche; tu te savonnes directement à travers le bas nylon sans sortir le savon; et une fois douché, tu le laisses pendre sur la corde à linge avec tes lessives du jour. Le lendemain, il sera de nouveau sec et dur ! 😉

      A bientôt,

      Luc

      1. Merci encore Luc pour tes astuces.
        Il faut absolument que tu rajoutes un onglet Astuce dans ta rubrique LES CONSEILS, c’est sûr!!
        Et merci encore pour ta lecture.
        Je regarde actuellement beaucoup de site internet sur les témoignages du CHEMIN, mais je pense vraiment que ton site est bien placé dans les meilleurs.
        J’ai pas encore terminé la lecture jusqu’au bout mais je vais attendre avec impatience la suite.

        Merci encore et à bientôt

        1. Mais de rien, et avec grand plaisir. Si ma modeste expérience peut profiter à d’autre, et surtout encourager ou rassurer des personnes qui hésitent encore à partir, j’en suis ravi.

          Concernant les témoignages, je t’invite à consulter le site de mes amis Paul et Olivier, ou encore Phil ou Damien, sans oublier bien évidemment Sylvie. Ils racontent chacun, avec leur mot, leur vision du Chemin. Paul a arpenté le même Chemin que moi, amis en 2010. Son récit est complet, captivant, et très émouvant. Olivier est mon ami belge rencontré en cours de route, et avec qui j’ai cheminé jusque Compostelle. Phil, quant à lui, nous n’avons marché que quelques jours ensemble, mais il avait déjà parcouru une partie du Chemin en 2013, et en fait le récit sur un site dédié. Damien est un ami qui a commencé par le Chemin du Nord, puis l’année suivante, a bouclé la Via de la Plata (Séville – Compostelle). Sylvie, enfin, est une mordue du Chemin, et la rédactrice du site radiocamino.com qui est un incontournable pour qui se prépare à partir vers Saint Jacques !

          Dans un autre registre, juste pour te mettre un peu dans l’ambiance, visionne donc le compte-rendu de Dannis dans lequel, pur l’anecdote, j’apparais. 😉

          Et au sujet des « trucs et astuces », pas spécialement orientés Compostelle, mais plutôt rando au sens large, je te conseille vivement de lire le site Randonner-malin de François Jourjon.

          A bientôt,
          Luc

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